Bien avant la naissance du Mignon, il y avait Julien et Firmin, deux frères éleveurs de porcs et céréaliers, installés dans une ferme familiale au coeur de la campagne champenoise. Père, oncle, grand-père, ... le lieu a vu plusieurs générations se succéder. 

Cela fait des dizaines d'années que l'on élève des cochons à la ferme du Tremblay. Et depuis toujours, ils naissent et grandissent sur la ferme, nourris par les céréales de l'exploitation ainsi que par le petit lait en provenance d'une fromagerie locale. Le lisier qu'ils produisent sert à fertiliser naturellement les sols. Bref, on a ici un système agricole complet

Avant Le Mignon, on avait donc déjà quelques atouts en poche à la ferme du Tremblay. Mais il faut bien le reconnaître, il manquait encore quelque chose, le plus important peut être : le lien avec les consommateurs. Car jusqu'ici, les cochons partaient à l'abattoir, puis dans la grande distribution et on ne les revoyaient plus. 

Ce système a ses limites et depuis longtemps, Julien et Firmin rêvaient de pouvoir maîtriser le cycle de vie de leurs produits jusqu'au bout et donc de proposer de la vente en circuit court

Car le constat est simple :

- Comme eux, de nombreux agriculteurs et éleveurs de porcs exercent, au quotidien, leur travail avec passion pour offrir de la viande de qualité, respectant les plus hauts standards de normes européennes. Et pourtant, ils restent déconnectés de la finalité de leur travail : nourrir les gens.

- Du côté des consommateurs, ce n'est pas beaucoup mieux : on a perdu confiance dans l'alimentation industrielle. Il faut se munir d'une loupe pour lire les listes interminables d'ingrédients qui figurent sur les paquets des supermarchés. Il faut être un vrai Sherlock Holmes pour trouver la provenance d'une viande. Les marques essayent de mettre en avant les bienfaits de leurs produits tout en continuant d'ajouter des poudres de perlimpinpin dans leurs recettes. Que d'entourloupes ! Et puis, la viande est parfois trop chère, parfois presque gratuite. On ne sait plus quel est le juste prix : celui qui rémunère le producteur et qui, en même temps, n'assomme pas le consommateur. Et au fait, ça coûte combien une tranche de jambon, dans la vraie vie ? 

Alors c'est certain, il fallait changer tout ça ! Mais le manque de temps a fait passer des années avant que ce projet ne puisse se concrétiser. Pour le dire autrement, à la ferme du Tremblay, on avait des idées plein la tête mais on manquait de bras. 

Et puis Caroline s'est intéressée à l'idée. Caroline, c'est une ancienne cadre dans le développement durable, avec l'envie de rendre le monde un brin meilleur, à sa minuscule échelle. En tombant amoureuse de Julien, elle est aussi tombée amoureuse d'un projet qui a du sens. 

L'alimentation, c'est un bon angle d'attaque pour changer le monde, non ?

A trois, le projet allait enfin pouvoir voir le jour ! Seul petit problème dans l'équation : aucun des trois joyeux lurons n'était charcutier !

Caroline s'est donc jetée à l'eau et est allée frapper à toutes les portes d'à côté jusqu'à ce que l'une d'entre elles s'ouvre et l'autorise à aller fourrer son nez dans le pâté pour découvrir le métier. Résultat ? La charcuterie, c'est un métier difficile dans lequel on ne compte pas ses heures et où l'on est souvent peu valorisé. Alors Caroline se l'est juré : si un jour on fait notre propre pâté, il faudra s'amuser !

Encouragée par cette brève expérience, Caroline qui n'avait jamais cuisiné un rôti de sa vie, s'est mise à découper du cochon et à tester des recettes, moultes recettes ! Il y en avait pour tous les goûts, des saucissons, des terrines, du jambon, du boudin, et il a fallu tout goûter !

Clin d'oeil aux courageux "goûteurs-testeurs" qui se sont prêtés au jeu ;-)

Ce qui est bien quand on n'y connait rien, c'est que l'on peut se lâcher ! On peut faire tout ce que l'on a envie de déguster et élaborer ses propres recettes, en oubliant (un peu) les conventions. 

Cela donne aussi lieu à quelques conversations avec soi-même : "est-ce que mamie aurait mis du sel nitrité dans son jambon ? Pour sûr que non, elle n'en avait pas". Du coup, pas de sel nitrité dans la cochonnaille, ni aucun autre additif industriel d'ailleurs. Et comme ils disent à Top Chef, juste "du goût, du goût, du goût". 

Avec le temps, et quelques essais (franchement) ratés plus tard, on a vu apparaitre des dégustations silencieuses et des mines réjouies devant les plateaux de charcuterie. 

La ligne directrice du projet est alors devenue claire. Nous allions faire de la cochonnaille sans cochonnerie !

Nous n'avons pas cherché à rentrer dans un débat scientifique sur la toxicité des additifs et autres conservateurs. Chacun son métier. Simplement, nous avons décidé que si un ingrédient n'était pas absolument indispensable à une recette, nous ne le mettrions pas, voilà tout.

Résultat, nos recettes contiennent uniquement des ingrédients naturels : notre viande de porc, bien sûr, mais aussi des épices, des aromates, des légumes, des oeufs, de la crème... et ces ingrédients, majoritairement d'origine française et de saison, nous les choisissons avec grand soin, chez des producteurs locaux lorsque cela est possible. 

Au final, dans notre mode de production, l'abattage des animaux, très règlementé, est la seule étape qui n'est pas réalisée sur place. Il n'en demeure pas moins que nos animaux sont tous nés, élevés, abattus et cuisinés en Champagne-Ardennes

Et nos valeurs sont celles du BON goût, par ce qu'il faut avant tout se régaler, de la TRANSPARENCE dans nos activités et nos recettes, pour une confiance retrouvée dans l'alimentation, et du FUN par ce qu'il n'est plus à prouver qu'on travaille mieux en s'amusant et en étant passionné par ce que l'on fait. 

Passées quelques "petites" étapes additionnelles : création de la marque, construction du laboratoire de charcuterie, design de jolies étiquettes, discussions avec nos futurs gourmands sur les réseaux sociaux, recrutement d'un charcutier expérimenté, création de notre propre site internet... - OK, on ne va pas vous faire toute la liste, vous avez compris le principe ;-) - on a (enfin) pu se lancer ! LE MIGNON est né !

Bien sûr, nous en sommes très fiers, c'est un peu notre bébé. Mais avant tout, nous avons créé LE MIGNON pour vous. C'est désormais votre marque et vos produits. On compte sur vous pour le faire grandir et évoluer. C'est notre alimentation à tous qui est en jeu. 

Aux adeptes de mignonneries, nous envoyons mille mercis !